Le « Bon mouv’ » à Lachine : un projet pour aider 20 personnes à en finir avec la voiture solo

Avec de nombreux partenaires, le GRAME a mis en place le projet « Bon mouv’ » pour sensibiliser et promouvoir la mobilité durable auprès de la population de Lachine. L’organisme recherche activement une vingtaine de volontaires pour participer à ce programme d’accompagnement personnalisé.

« C’est vraiment un projet qui est parti du contexte lachinois. Lachine est un arrondissement dont la croissance démographique va continuer d’augmenter dans les 20 prochaines années. Entre ville et banlieue, il est assez mal desservi par le transport collectif » explique Marie Huet, chargée de projet en mobilité durable au GRAME. Cette réalité est l’une des raisons derrière sa forte motorisation, selon elle.

En plus de travailler avec des particuliers, cette initiative cible aussi des organismes, l’Arrondissement et les promoteurs immobiliers « pour que la mobilité durable soit vraiment au cœur des enjeux et des réflexions quand on construit de nouveaux développements immobiliers, quand on prévoit des infrastructures ».

Un accompagnement pour en finir avec la voiture solo?

L’un des principaux volets du « Bon mouv’ » est l’accompagnement personnalisé de 6 à 8 mois des conducteurs solo de véhicules lachinois vers d’autres moyens de transport. 

« Plus de mobilité active veut aussi dire réduire les dépenses de mobilité, parce qu’en fait les transports sont le deuxième poste de dépenses des foyers », indique Mme Huet.

Pour participer, il faut remplir un court formulaire ou encore écrire directement à lebonmouv@grame.org. Les personnes intéressées sont ensuite contactées pour les informer du déroulement et des incitatifs auxquels elles pourraient avoir droit, comme un abonnement à Communauto et l’accès à des vélos électriques.

« On va leur demander de nous expliquer quelles sont leurs relations avec les transports collectifs et les modes actifs, leurs expériences passées, leurs appréhensions, quel type de déplacement est réaliste, est-ce qu’ils ont des contraintes, des enfants à déplacer », détaille Mme Huet. 

Par la suite, les informations recueillies permettront de proposer des trajets adaptés à chaque situation, toujours en essayant d’éliminer la voiture solo et en priorisant les autres modes de transport.

L’accompagnement peut prendre plusieurs formes : aider les gens à créer un compte Communauto, identifier les pistes cyclables autour de chez soi ou apprendre les horaires de bus, par exemple.

Au moment d’écrire ces lignes, aucune des 20 places du programme n’avait encore été pourvue, mais une campagne de communication plus grand public est planifiée.

« On sait que les habitudes de mobilité sont extrêmement ancrées et c’est donc difficile de s’en défaire si on n’a pas un gros incitatif qui nous force à le faire », analyse Marie Huet.

En plus de l’accompagnement, le projet veut également servir de rampe de lancement pour créer d’autres initiatives semblables ailleurs. Des ateliers de sensibilisation à la mobilité durable et des ateliers pour les enfants sont également prévus.

Un projet financé par le ministère des Transports

Ce projet a été financé principalement par le ministère des Transports et de la mobilité durable du Québec. D’autres partenaires, comme le Front Climat du Grand Montréal, ont également versé des subventions ou offert gracieusement des services, comme Communauto. Par exemple, les participantes et participants au programme n’ont aucun frais d’adhésion à payer et chaque ménage a un crédit de 1000$ pour utiliser le service.

Démarré à l’automne 2023, le projet se termine en décembre 2025, mais une autre source de financement pourrait permettre une prolongation.

La photo en haut de cet article de services d’autopartage et de vélopartage a été prise par Karine Joly.