La Banque d’échanges communautaires de services (BECS) a été créée officiellement en 1996 dans le but avoué de mettre en pratique des idéaux d’écologie sociale en permettant à tous d’obtenir une heure de service contre une heure de son temps. Ce système alternatif a séduit bon nombre d’adeptes, dont plusieurs gens d’ici.
Contrairement au troc, les transactions peuvent être indirectes dans ce système. En offrant cinq heures d’un service à une personne, un membre obtient cinq heures qu’il pourra utiliser pour obtenir des services d’autres personnes dans l’organisation.
Lors de sa création, BECS était l’un des premiers « systèmes d’échange local » implanté au Canada, comme l’explique la présidente du conseil d’administration (CA), Monique Prince, membre de BECS depuis 2008.
Pour faire fonctionner sa plateforme transactionnelle et organiser des activités, l’organisme compte uniquement sur les cotisations annuelles très modestes (20 $) de ses 120 membres, répartis principalement dans les arrondissements centraux de Montréal, mais également dans Le Sud-Ouest, Verdun et LaSalle.
Une banque de temps à échanger
« C’est une monnaie alternative. On cherche des solutions de rechange au dollar. La solution, c’est le temps et ce temps-là est mis en banque », explique une membre de longue date du secteur, Danielle Vanderhoven, en ajoutant que chaque nouveau membre obtient 5 heures à utiliser. Il faut d’ailleurs passer une entrevue avant de le devenir pour démontrer son intérêt à vouloir donner et recevoir des services.
« On est plus dans l’esprit du ponctuel. On ne cherche pas une femme de ménage pour venir toutes les semaines, on ne cherche pas un homme à tout faire qui va nous dépanner continuellement » détaille Mme Prince.
Des biens et services pour tous les goûts
Une multitude de services peuvent être offerts allant de la traduction, à l’aide au déménagement, au mentorat et même de la graphologie (une technique d’observation et d’interprétation d’une écriture manuscrite visant à établir le portrait psychologique de son scripteur).
« On donne des choses qu’on aime faire. Souvent, c’est le passe-temps de la personne. L’idéal, c’est quand on arrive à transmettre son enthousiasme en même temps », soutient Mme Vanderhoven.
Membre depuis 20 ans, elle aime donner, encore plus que recevoir, et fait partie du comité de création d’évènements. Inversement, elle reçoit quand même de l’aide pour couper des branches dans sa cour, déplacer du bois de chauffage ou changer une lumière au plafond, par exemple. « C’est bon pour la qualité de vie, ça fait vraiment la différence », s’exclame-t-elle.
Chaque personne a son profil de membre, accessible sur le répertoire informatisé de l’organisme. Il est possible de chercher les services par membre, par catégorie ou par lieu, entre autres.
« Les membres donnent plus que ce qu’ils reçoivent. On essaie de trouver un équilibre », conclut la présidente du CA.
Il est aussi possible de mettre des heures en banque en participant aux bazars ou aux encans ou encore de les dépenser pour obtenir un bien.
« Le fameux réseau [social] est essentiel à la santé. C’est un endroit où le réseau est là », renchérit Danielle Vanderhoven.
Tous les dimanches, un courriel « appel aux membres » est envoyé pour combler des services non répertoriés. Un groupe Facebook a aussi été créé pour favoriser les échanges.
Une initiative isolée ?
Au Québec, on compterait une vingtaine de systèmes d’échanges locaux. Parmi eux, figurent la division montréalaise de Jardin d’échange universel (JEU) (une organisation qui est présente à plusieurs endroits dans le monde), Troc-tes-Trucs et le Réseau Accorderie. Chaque réseau a un fonctionnement différent, mais l’idée de base est la même : échanger des biens et services en limitant le recours à l’argent.
Avant l’arrivée de BECS, dans le paysage montréalais, des initiatives semblables existaient déjà en France et en Colombie-Britannique, entre autres.
La photo en haut de cet article a été prise par Nicolas Fayad lors d’une rencontre des membres de BECS à la Chandeleur.
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