D’autres façons de se déplacer à Lachine : la première séance de l’année de l’atelier de mobilité du Bon Mouv’

Dans le cadre du programme le Bon Mouv’, le Groupe de recommandations et d’actions pour un meilleur environnement (GRAME) offre des ateliers éducatifs et interactifs sur la mobilité. Nouvelles d’Ici a assisté au premier de l’année 2025, offert au Centre multi-ressources de Lachine (CMRL).

Durant l’activité, tenue le 27 février, le GRAME a rappelé que son programme permet d’accompagner gratuitement des ménages pour trouver des moyens alternatifs à la voiture. L’organisme offre ainsi des rabais sur les titres de transport, le prêt de vélos électriques et jusqu’à 1 000 $ de crédits Communauto.

Durant la première partie de l’atelier, Fanny Joly-Émond, agente de projet en mobilité durable au GRAME, a présenté l’ensemble des modes de transport qui sont disponibles à Lachine dans le but de « faire des choix éclairés, puis peut-être changer vos habitudes ».

Évoquer la « surmotorisation » n’est pas sans amener la question de la congestion routière. « ll y a des fois que ça peut prendre 20 minutes de sortir de Lachine, parce qu’on est obligés de prendre des chemins alternatifs, surtout aux heures de pointe », a mentionné une participante.

« Réduire, transférer et améliorer »

L’atelier propose trois méthodes sous le slogan réduire, transférer et améliorer.

Réduire désigne les habitudes pour diminuer le nombre et la distance des déplacements personnels. Transférer, c’est remplacer les modes de déplacement moins écologiques. Améliorer, cible les modes de transports, notamment à travers l’électrification.

Mme Joly-Émond donne l’exemple d’un rendez-vous. Pourquoi ne pas le faire au téléphone plutôt qu’en présentiel ? Elle mentionne également le recours au télétravail. Le magasinage local est également une alternative, cite-t-elle. Lachine comporte quatre épiceries, sept pharmacies, sept banques, 22 dépanneurs, dont certains offrent la livraison.

Afin d’appliquer concrètement le principe, les participantes et les participants ont été invités à réfléchir à leurs déplacements et tenter d’appliquer cette formule. Chacune et chacun devait inscrire sur des post-it son trajet, son ou ses modes de transport, ses motivations à le changer et de quelle façon (ou pas, si cela s’avère difficile).

Les deux employées du GRAME sont ensuite passées au travers de chaque proposition pour voir ce qui pouvait être fait.

Le plus possible

À une personne qui utilisait presque systématiquement sa voiture, on lui a conseillé de tout d’abord y aller avec des petits pas comme aller faire son épicerie à pied, par exemple, ou de planifier plusieurs déplacements dans la même zone, la même journée, pour pouvoir se déplacer en transports actifs ou en transports en commun.

Pour une autre personne qui a quelques enjeux de mobilité, mais qui souhaitait tout de même effectuer quelques changements, on lui a conseillé de peut-être descendre de l’autobus un arrêt plus tôt.

Une troisième, qui utilise fréquemment le service Communauto, s’est rendu compte qu’elle pourrait effectuer certains trajets en vélo à assistance électrique de BIXI.

Marie Huet, chargée de projet en mobilité durable au GRAME, a mentionné que « Lachine, pour l’instant, c’est une toute petite partie [des utilisateurs et utilisatrices de Communauto], mais c’est une des communautés d’utilisateurs qui grossit le plus ».

Quant aux vélos-cargos, « [le] GRAME essaie très fort de faire une collaboration avec LocoMotion pour offrir le service de vélos-cargo à Lachine », a-t-elle ajouté.

La photo en haut de cet article a été prise par Carl Sincennes le 27 février 2025.