Arayeak-Pheap Ok, l’étudiante en Génie physique à LaSalle qui veut imprimer des solutions

Avec Y-Set, Arayeak-Pheap Ok veut utiliser l’impression 3D au profit de l’environnement et de votre porte-feuille.

Avec ses trois partenaires du Club entrepreneurial IdéeAL au Cégep André-Laurendeau, Mathys Allard, Walid Choubane, et Philippe Vallerand, elle a pu défendre en décembre dernier son idée à la grande finale de la 7e édition de Collégial en affaires, un programme d’appui à l’entrepreneuriat où seulement 14 projets se sont rendus en finale.

Une étudiante en Génie physique au Cégep André-Laurendeau qui veut changer le monde

Née à Laval, Arayak-Pheap Ok étudie en Technologie de génie physique au Cégep André-Laurendeau à LaSalle, l’arrondissement où elle va bientôt s’installer.

Son idée d’entreprendre un projet en utilisant des imprimantes 3D ne date pas d’hier.

Sensible aux problèmes environnementaux et consciente de la précarité financière vécue par plusieurs étudiants, Arayeak-Pheap est passée en mode solution pour essayer de créer un filament pour imprimante 3D qui serait composé de plastique recyclé. Cette réutilisation du plastique existant permettrait d’imprimer du matériel scolaire québécois plus écologique et à moindre coût.

C’est avec cette idée en tête qu’elle s’est rendue au Club entrepreneurial IdéeAL pour la tester. À sa grande surprise, plusieurs personnes se sont jointes à elle avec enthousiasme. « Cela m’a fait chaud au cœur », confie la jeune femme candidement.

Un symbolisme inspirant pour une idée inspirante

Le nom Y-Set donné au projet reflète bien l’énergie et la conviction de sa créatrice. « Y » réfère à la ligne verticale dans un graphique et symbolise « aller plus haut », alors que « set » est le diminutif de « setting high goals », explique Arayeak-Pheap.

Bien que le projet n’ait pas remporté le concours, Arayeak-Pheap a tout de même l’intention de poursuivre l’aventure et de lancer l’entreprise en 2023. Les imprimantes 3D sont populaires et elle veut s’en servir pour aider les étudiantes et étudiants moins bien nantis en créant une gamme d’articles scolaires recyclés à bon prix.

Ce désir prend racine dans son propre parcours. Ses parents étant divorcés, elle habite seule avec son frère et doit travailler en plus d’étudier. Mettre sur pied Y-Set lui permettra de combiner travail et études et d’aider les jeunes qui, comme elle, ont une vie plus difficile.

Collégial en affaires, une expérience enrichissante

« J’ai adoré l’expérience ! », affirme Arayeak-Pheap Ok qui en était à sa première expérience. Elle ajoute que le rythme est effréné et qu’on doit s’adapter rapidement. Parmi ses apprentissages, elle mentionne avoir appris à mieux interagir avec les gens et à socialiser, ce qui est un atout quand on travaille en équipe.

C’est la planification de la construction et l’impression qui lui ont semblé les étapes les plus difficiles. L’équipe a dû composer avec de nombreuses ruptures de stock à l’échelle mondiale. Au moment de l’achat de matériel pour produire le fil et le prototype, il a fallu substituer des matériaux et s’adapter.

N’empêche que la jeune entrepreneure a eu la piqûre. Elle projette de distribuer ses produits dans plusieurs points de vente et éventuellement d’ouvrir son propre magasin.

De ses partenaires actuels, au moins l’un d’entre eux poursuivra l’aventure avec elle et un autre ami souhaite l’aider avec le financement.

Quand on lui demande si elle pense réussir son projet d’entreprise, elle est catégorique : oui, elle réussira. Elle conseille aux jeunes de ne pas avoir peur d’essayer. « On est plus fort qu’on pense, il faut juste foncer. », soutient-elle. 

La photo Arayak-Pheap Ok en haut de cet article a été fournie par le cégep André-Laurendeau.