Développement économique et mix commercial : Verdun effectue une étude de marché à L’Île-des-Sœurs

Identifiée comme un pôle de développement économique par l’Arrondissement de Verdun, L’Île-des-Sœurs fait actuellement l’objet d’une étude de marché et d’une analyse de sa trame commerciale. Afin de compléter son portrait de la situation et orienter ses actions futures, l’Arrondissement utilise un sondage en ligne, accessible jusqu’au 14 mars.

« Ce qu’on s’est aperçu, c’est qu’on avait peu de données disponibles sur les types de commerce qu’il y avait, et la durée de vie des commerces », indique Diane Vallée, conseillère en planification à l’Arrondissement de Verdun. Elle mentionne également la station du Réseau express métropolitain (REM) à L’Île-des-Sœurs. « On veut voir les impacts du REM, au niveau des habitudes de consommation des gens », ajoute-t-elle.

Verdun veut récolter les réponses des résidentes et résidents, consommatrices et consommateurs, ainsi que les commerces. Le tout découle du Plan d’action en développement économique de Verdun 2024-2027. Le Projet Île-des-Soeurs est financé par une enveloppe de 105 975 $ de la Ville de Montréal, en provenance du programme de soutien financier de 2 M$ au commerce local, accordé en 2023.

« Avec l’analyse du mix commercial, de l’offre et de la demande, ça va permettre de mieux cibler les interventions. Ce sondage-là devrait nous aider dans cette réflexion. L’idée, c’est vraiment d’avoir un portrait plus exhaustif de la situation, puis aussi de ce que les gens souhaitent y retrouver », ajoute Mme Vallée, en précisant qu’un autre sondage est envoyé parallèlement aux commerçants.

Déjà, on sait qu’il y a un important regroupement d’entreprises sur Place du Commerce, ainsi que dans d’autres plus petits secteurs commerciaux. Les résultats de l’étude de marché menée par Verdun permettront, entre autres, de mieux allouer l’espace ainsi que vérifier et adapter, au besoin, la règlementation, informe la conseillère en planification.

Un potentiel de développement

« En général, il y a environ 95 commerces sur L’Île-des-Sœurs. L’arrivée du REM est une énorme opportunité d’ouvrir l’île à la métropole », analyse de son côté Marie-Claude Dauray, directrice-générale de PME-MTL Grand Sud-Ouest.

Elle espère que les améliorations découlant de l’étude de marché permettront d’améliorer la synergie entre l’île et le reste de Montréal.

Mme Dauray mentionne le potentiel de requalification du Campus Bell en pôle de recherche et de savoir. Elle indique que les Insulaires disposent d’un « pouvoir d’achat supérieur ». Cependant, les fuites commerciales de l’île ne sont pas répertoriées. 

Vers la fin 2023, il y avait 12 locaux en rez-de-chaussée vacants dans la portion nord de L’Île-des-Sœurs et 9 locaux vacants dans la portion sud, selon les plus récentes données en sa possession. « [Le] fait que les beaux commerciaux sont assez élevés, ça favorise plus les bannières que les commerces indépendants », avance la directrice-générale.

Démarche pertinente, mais en semaine de relâche

Après avoir complété le sondage, la présidente de l’Association des propriétaires et résidents de L’Île-des-Sœurs (APRIDS), Geneviève Guay, trouve que le questionnaire est « très intéressant ».

« C’est un sondage qui va servir au commerçant et à l’arrondissement, pour savoir ce qui manque, pour voir de quoi les gens ont besoin. J’espère que les gens vont répondre », affirme-t-elle. Elle espère ainsi « que le choix des dates pour le sondage ne nuira pas à la fiabilité des résultats ».

L’Arrondissement a annoncé le début de l’étude de marché le 27 février. Mme Vallée, de l’Arrondissement, affirme que le sondage restera accessible durant la semaine suivant le congé de la relâche pour « justement donner le temps aux gens de revenir de la relâche ». Le 10 mars était la date initialement prévue pour la fin du sondage.

Mme Guay croit que l’offre commerciale à L’Île-des-Sœurs mérite d’être améliorée et qu’il manque, entre autres, des petits cafés et des casse-croûtes. Aussi, il n’y aurait aucun commerce de proximité dans la pointe sud, sauf à proximité du Centre communautaire Elgar.

« Une des raisons, je crois, pour laquelle il y a un certain nombre de petits commerces qui ont de la difficulté et qui parfois ferment après quelques années, c’est que les façades ne sont pas sur la rue », pense-t-elle.

Sondage accessible jusqu’au 14 mars

La population peut remplir le sondage de l’arrondissement jusqu’au 14 mars, accessible au lien suivant.

La photo de couverture a été prise par Richard La Rue le 6 mars.