Des réponses à certaines questions sur les travaux de la rue de Verdun

L’Arrondissement de Verdun procède actuellement à la réfection de la rue de Verdun afin d’y installer de nouveaux aménagements visant une meilleure cohabitation entre ses différents usagers et usagères, mais ces derniers se posent plusieurs questions.

Du marquage pour piétons qui crée de la confusion

Le marquage de passage-piéton sur la piste cyclable à proximité du Pharmaprix de la rue de Verdun a ainsi suscité de nombreuses interrogations.

« Le problème qu’on a voulu régler en faisant ces aménagements-là, c’est que dans l’ancienne configuration, les autobus devraient s’insérer dans la piste cyclable. Donc, il y avait toujours un danger qu’il y ait un cycliste qui soit dans l’angle mort de l’autobus », explique Benoît Gratton, conseiller d’arrondissement et élu responsable de la mobilité à Verdun. Il précise que cela créait beaucoup de risques à chaque passage du bus.

Selon lui, la nouvelle configuration « permet aux cyclistes de continuer à circuler sans avoir à croiser la trajectoire des bus et ça permet d’éviter que les automobilistes qui tournent vers la droite entrent en collision avec les cyclistes puisqu’ils sont beaucoup plus visibles en restant dans leur voie. »

Le marquage pour piétons dans les voies cyclables est en fait une indication de l’endroit où les utilisatrices et utilisateurs peuvent rentrer et sortir de l’autobus. Il ne s’agit pas d’une traverse piétonne.

« Essentiellement ce que j’ai vu, c’est sur les réseaux sociaux. À l’Arrondissement, on a reçu peut-être quelques courriels de gens qui s’interrogent sur la piste cyclable dans son ensemble », ajoute-t-il en répondant en entrevue téléphonique au questionnement de Nouvelles d’Ici sur le sujet.

M. Gratton précise que ce genre d’aménagements est la nouvelle norme, mais que ça dépend des circonstances associées à une rue en particulier. « Il y a des endroits où une piste bidirectionnelle, ça peut être encore utile, comme on le fait sur Gilbert Dubé, à cause des mouvements de virages », dit-il.

Des trous entre le trottoir et la piste cyclable ?

Plusieurs courriels concernaient des endroits où les trottoirs et les quais sont séparés de 10 à 15 centimètres, par une dénivellation.

« La construction n’était pas terminée quand ils m’ont écrit. Ça laissait croire qu’il y avait un danger, parce que le but de cet espace-là, c’est pour que l’eau puisse circuler. Ça évitait de faire de gros travaux de canalisation. Maintenant, il est recouvert par une plaque », précise-t-il en ajoutant que cette situation pourrait se répéter tout au long des travaux, selon la disponibilité des plaques.

Temporairement, des morceaux de bois, des « 2×4 », sont utilisés pour combler l’espace afin d’éviter que les gens s’accrochent et tombent.

Beaucoup, beaucoup de travaux au même moment

Interrogé sur la multiplication des travaux sur les tronçons est-ouest de Verdun durant la saison estivale, considérant que la rue Wellington est piétonne durant l’été, le responsable de la mobilité a indiqué que « la saison de construction est très courte. Donc, on n’a malheureusement pas le choix de concentrer les travaux entre la mi-avril et début novembre ». Les travaux sur la rue de Verdun ont aussi été concentrés pour être effectués avant le début de l’année scolaire. Ils devraient se terminer à la fin août.

« Il n’y a pas vraiment de bons moments, malheureusement, pour faire des travaux sur des rues parallèles. On comprend qu’avec la piétonnisation, ce n’est pas idéal », reconnaît-il.

La photo en haut de cet article a été prise par Karine Joly le 23 juin 2024.