L’immigration est un voyage parsemé de défis, mais aussi de découvertes et de nouvelles opportunités. C’est exactement ce qu’a vécu Ingrid Paola Rodriguez, une ingénieure informatique originaire de Colombie, qui a déménagé à Montréal avec son mari et ses enfants en août 2019. Aujourd’hui analyste d’affaires dans le secteur technologique, Paola revient sur son parcours de francisation et son expérience au Cégep André-Laurendeau, un établissement où elle a trouvé plus qu’un simple apprentissage linguistique : un véritable tremplin vers l’intégration professionnelle et sociale au Canada.
Un nouveau départ : L’immigration et les premiers défis
Le projet d’immigration de Paola a été motivé par le désir d’offrir à leurs enfants une vie plus stable, tout en leur offrant la chance d’apprendre deux langues et de s’enrichir culturellement. Cependant, les premiers mois au Canada n’ont pas été faciles. « Au début, c’était très difficile », confie Paola. « Je n’étais ni francophone ni anglophone et je devais m’adapter à un environnement complètement différent. » Pendant plusieurs mois, Paola a travaillé dans des emplois alimentaires pour subvenir aux besoins de sa famille, tout en cherchant une opportunité de se former à la langue française.

La francisation : Un accompagnement décisif
L’un des tournants de son parcours a été sa décision de s’inscrire à un programme de francisation, qu’elle a découvert grâce à l’organisme MANA, un soutien aux nouveaux arrivants. Initialement, elle a suivi des cours dans un centre d’éducation pour adultes, avant de se retrouver au Cégep André-Laurendeau, un établissement réputé pour son approche humaine de l’apprentissage de la langue. « Quand j’ai commencé, c’était un peu difficile », explique Paola. « La conjugaison était particulièrement complexe, mais je me suis concentrée sur l’essentiel : apprendre le français à tout prix. »
Le programme de francisation au Cégep André-Laurendeau a offert une approche dynamique et inclusive, avec des cours théoriques et des activités pratiques qui plongeaient les étudiant.e.s dans des situations de la vie quotidienne. « J’ai adoré les activités comme le théâtre, le chant et la cuisine », se souvient-elle. « Cela m’a permis de pratiquer le français dans des contextes réels, ce qui est essentiel pour l’intégration. »
Ce qui a particulièrement marqué Paola au Cégep André-Laurendeau, c’est la diversité des cultures présentes dans ses classes. L’occasion d’interagir avec des personnes de différents horizons lui a permis d’apprendre autant des autres que de la langue elle-même. « L’expérience au Cégep était magnifique », explique-t-elle. « Il y a une vraie richesse dans la diversité des étudiant.e.s, et chaque culture apporte quelque chose d’unique. »
La structure des cours au Cégep a également facilité son apprentissage. Tandis que les cours théoriques étaient dispensés par des professeurs qualifiés, des animateurs ont organisé des sorties culturelles et des activités pratiques qui ont permis aux étudiant.e.s de mieux comprendre et maîtriser le français dans des situations concrètes, comme des visites de musées, des sorties au théâtre, ou encore des ateliers de cuisine.
Un parcours professionnel en transition
Après avoir complété sa francisation, Paola a dû s’attaquer à la reconnaissance de ses diplômes par l’évaluation comparative de ses qualifications. Bien que ses premiers pas dans le secteur bancaire à la CIBC ne lui aient pas permis de s’épanouir dans son domaine d’origine, elle n’a pas baissé les bras. Elle a pris l’initiative de travailler avec une coach du Cégep pour perfectionner ses entretiens d’embauche et se préparer aux défis professionnels. « J’ai postulé partout », raconte-t-elle. « Tous les jours, je passais une heure à postuler sur des plateformes comme Indeed et LinkedIn. » Finalement, c’est au Cégep André-Laurendeau, où elle avait étudié la francisation, qu’elle a trouvé son premier emploi dans le domaine de la gestion de projets technologiques. Un moment clé dans son parcours, rendu possible grâce à l’accompagnement de l’établissement.
Aujourd’hui, Paola occupe un poste de superviseure des opérations TI au sein du Cégep André-Laurendeau, où elle contribue au soutien des équipes du service informatique. Cette évolution professionnelle est la preuve tangible de sa persévérance et de son engagement envers l’excellence.
Si Paola devait recommencer à zéro, elle donnerait deux conseils essentiels : apprendre la langue avant d’arriver et ne pas se laisser submerger par le stress. « Les choses finissent toujours par se mettre en place », dit-elle. « Il faut prendre le temps de s’adapter et de découvrir de nouvelles choses, et surtout, être positif. » Elle recommande également à ceux qui arrivent au Canada de se préparer mentalement à un changement culturel important et de rester ouverts d’esprit face à l’inconnu.

Un parcours comme une recette de cuisine
En réfléchissant à son parcours, Paola le compare à une recette de cuisine. « Il y a des ingrédients sucrés, amers, acides, mais à la fin, tout prend du sens », dit-elle avec sagesse. Ce parcours, parsemé d’embûches, lui a permis de réussir son intégration au Canada et de trouver sa place tant sur le plan personnel que professionnel.
L’histoire de Paola montre l’importance de la francisation dans l’intégration des immigrants au Québec. Grâce à des institutions comme le Cégep André-Laurendeau, les nouveaux arrivants peuvent non seulement apprendre une nouvelle langue, mais aussi s’enrichir d’une culture et d’une diversité qui font la force de cette province. Son histoire est un modèle de résilience, de détermination et de succès, et rappelle que, même face aux défis, l’immigration peut être une aventure enrichissante à condition de persévérer.
Les inscriptions sont ouvertes dès maintenant. Pour en savoir plus et vous inscrire, visitez notre site Internet : Francisation.
Cette publication Partenaires d’Ici a été rédigée par le Service des communications du Cégep André-Laurendeau.
Les photos illustrant cette chronique ont été fournies par le Cégep André-Laurendeau.