Crédit photo : ANQ
« C’est une langue belle avec des mots superbes », nous dit cette magnifique chanson d’Yves Duteil.
J’ai été sensibilisée, depuis ma naissance, à la grandeur et à l’histoire de la culture et de la langue française. Et à l’importance de prendre notre place comme Québécoise et Québécois de langue française et de rêver grand pour nos institutions.
Parmi mes nombreuses fonctions de parlementaire, j’ai le privilège d’être porte-parole de l’opposition officielle pour la protection de la langue française. Nous étudions présentement le projet de loi 96 dont certaines et certains d’entre vous ont et entendent encore beaucoup parler dans les médias. Parmi les éléments que contient cette loi se trouve la francisation. J’y accorde une importance particulière car elle constitue un atout essentiel pour l’intégration des personnes issues de l’immigration, afin d’être en mesure de bien maîtriser la langue française et ce, pour toutes les sphères de leur vie, c’est-à-dire, le travail, la vie sociale, etc.
Cours de francisation à LaSalle
Les cours de français destinés aux nouveaux arrivants se donnent dans des organismes communautaires, dans des écoles faisant partie de centres de services scolaires et dans des cégeps. Les personnes issues de l’immigration sont inscrites à des formations de 25 à 30 heures par semaine et reçoivent une allocation hebdomadaire. Malgré cette allocation, plusieurs personnes se voient dans l’obligation d’exercer un travail tout en étudiant.
Depuis plusieurs mois, je visite des institutions de LaSalle qui offrent ces cours de français. J’ai toujours eu des rencontres enrichissantes et inspirantes. Tout d’abord, j’ai discuté avec des enseignantes et enseignants de français passionnés et amoureux de la langue française qui, on le constate, transmettent cette passion à leurs étudiantes et étudiants. Je ne peux que rendre hommage à leur travail et les remercier de leur contribution à la protection de la langue française au Québec.
La joie et la fierté de pouvoir apprendre le français
Ensuite, je désire vous parler de ces étudiantes et étudiants. En visitant des classes de français, j’ai pu voir la joie et surtout la fierté dans les yeux de ces femmes et de ces hommes se levant, à tour de rôle, pour me lire les textes composés à mon attention pour l’occasion. Au-delà de l’obligation d’apprendre la langue de leur terre d’accueil, j’ai pu constater la grande importance que ce nouvel apprentissage a pour eux et l’estime de soi que cela leur apporte. Beaucoup d’entre eux aimeraient même poursuivre cet apprentissage si on leur en donnait la chance en allongeant la session d’étude et en augmentant l’allocation hebdomadaire.
Derrière l’apprentissage du français des personnes issues de l’immigration que nous accueillons chez nous, se cachent des histoires de résilience et de persévérance. Je désire souligner cette grande persévérance et les remercier d’épouser cet amour de la langue française qui nous est cher à toutes et à tous.
La prochaine fois que vous croiserez une personne issue de l’immigration qui vous fera ses salutations avec son accent des plus charmants, je vous invite à penser à tous les efforts que cette personne a investis dans l’apprentissage de cette nouvelle langue qu’elle a appris à aimer.
Oui, c’est une langue belle avec des mots superbes !
Cette publication “Partenaires d’Ici” a été écrite par Hélène David, la députée de Marguerite-Bourgeoys.
Hélène David, députée de Marguerite-Bourgeoys
Mme David est députée de Marguerite-Bourgeoys.
Elle est porte-parole de l’Opposition officielle en matière d’enseignement supérieur et porte-parole de l’Opposition officielle en matière de protection de la langue française
La photo en haut de cet article est une composition de trois clichés pris par Nathalie Côté lors des visites de Mme Hélène David au Centre Prisme (en haut à gauche), au Cégep André-Laurendeau (en haut à droite), et au Centre de l’éducation aux adultes (CEA) de LaSalle (en bas).
